Le gouvernement a-t-il organis� une fronde ?

Apr�s son "appel des pirates" qui a rapidement relay� la campagne "t�l�chargez-moi l�galement" du SNEP au rang de faits divers, le Nouvel Observateur semble maintenant pris au milieu de ce qui ressemble � s'y m�prendre � une opposition gauche/droite.

"De sources proches du gouvernement on �voque � propos de la Une du Nouvel Observateur une man�uvre politique mont�e par 'des artistes militants et des personnalit�s de gauche'", pouvait-on lire dans le Figaro du 7 f�vrier.
L'hebdomadaire r�plique :
"Ces supputations, qui rel�vent de l�intox, sont ridicules et mensong�res: les artistes et les personnalit�s ont �t� contact�es directement par le Nouvel Observateur, par emails, t�l�phone et/ou fax.".

Certes, le courant politique de gauche semble largement majoritaire parmi les signataires.
Mais "� droite, un ministre du gouvernement Raffarin est sorti de son 'devoir de r�serve' en soutenant notre d�marche, par oral, sans pour autant signer l�appel ni vouloir faire de publicit� autour de sa position", tiennent � signaler les deux journalistes � l'origine de la p�tition.

Dans le m�me temps, on apprenait qu'un texte intitul� "Vive la libert� de cr�er" aurait �t� discut� par l'industrie musicale pour faire opposition � l'Appel des pirates du Nouvel Observateur.
Le texte aurait �t� �labor� lors de la r�union de professionnels (SACEM, SACD�), pr�vue de longue date, au minist�re de la Culture, � propos de la transcription de la directive sur le droit d�auteur.
"Nous acheter, c'est nous permettre de ne pas �tre les esclaves d'une industrie, c'est permettre l'ind�pendance des artistes, notre libert� pour la plus grande diversit�", proclame le projet diffus� dans son int�gralit� par le Nouvel Obs.
L'hebdomadaire remarque que le texte a �t� fax� depuis le minist�re de la culture, mais celui-ci feint de ne pas comprendre pourquoi et nie toute implication dans la fronde.

Pourtant, il y a eu connaissance d'un document de travail dat� du 7 f�vrier 2005 dans lequel il est clairement indiqu� que le ministre de la Culture DONNEDIEU DE VABRE est � l�origine d�une p�tition que doivent signer les artistes subventionn�s par le minist�re et pour le compte des multinationales dont le PDG principal � Pascal NEGRE �. Ce document, sign� du SAMUP (un syndicat d'artistes interpr�tes et de gens du spectacles proche de la SPEDIDAM), est une v�ritable claque donn�e aux initiateurs du projet.

Pourquoi se lever contre le piratage sur Internet ?

"Un artiste interpr�te de la musique ne per�oit pas un centime sur la vente d�un disque, sauf � �tre un artiste vedette, ou artiste principal b�n�ficiant de royalties (une trentaine peuvent s�enorgueillir de b�n�ficier r�ellement de royalties)", affirme le document.
"Cette gratuit� totale s�est instaur�e par la n�gligence et l�aveuglement de l�industrie du disque qui a tout fait pour emp�cher la disponibilit� de la musique sur internet, et qui se r�veille un peu tard�".

Et le SAMUP poursuit :
"Il est urgent de r�duire le pouvoir des multinationales, de mettre un terme au soutien dont ils b�n�ficient de la part du Minist�re de la Culture, et de privil�gier les modes de distribution ind�pendants et pluralistes, dont un peer to peer payant, mais l�galis�.".

Derni�re tirade, qui appelle tr�s fortement � l'�tablissement d'une licence l�gale pour contrer la puissance des majors :

"La libert�, et la juste r�mun�ration pour les artistes, c�est un peer to peer l�galis�, permettant les �changes libres entre particuliers sur internet � des fins non commerciales, en contrepartie d�une juste r�mun�ration constitu�e par une redevance per�ue aupr�s des fournisseurs d�acc�s � internet, qui vivent de la vente des abonnements � haut d�bit qui permettent tous ces �changes.
Alors il sera possible de conclure, sans duplicit�, sans cynisme et sans mensonge, que � vive la pens�e et la musique libres �, et de s�assurer que les artistes recevront � la juste r�mun�ration de leur travail ��"

par Guillaume Champeau
Pour Ratiatum

"Un artiste interpr�te de la musique ne per�oit pas un centime sur la vente d�un disque, sauf � �tre un artiste vedette, ou artiste principal b�n�ficiant de royalties (une trentaine peuvent s�enorgueillir de b�n�ficier r�ellement de royalties)", affirme le document.

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et apr�s on nous dit que c'est notre faute si les artistes se font jet�s de leur maison de disque, car on t�l�charge trop et qu'on n'ach�te plus leurs cd???
on doit comprendre quoi l� dedans???

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respecter les autres c'est se respecter soi m�me.

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