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Clémence du parquet contre le premier internaute jugé |
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Auteur |
Message |
Titine
ZenAdmin
Anniversaire : 14 Nov Zodiaque: Sexe: Inscrit le: 15 Déc 2003 Messages: 12462 Localisation: «« Tout Près des Etoiles »»
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Posté le: Jeu Déc 16, 2004 12:50
Sujet du message: Clémence du parquet contre le premier internaute jugé
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Alors que l'on craignait un réquisitoire particulièrement sévère dans le premier procès qui s'ouvrait mercredi à Pontoise, le procureur de Pontoise s'est contenté de demander au tribunal une peine d'amende de 1500 euros contre l'enseignant qui partageait plus de 30Go de musique sur les réseaux P2P. Les ayants droit ont quant à eux réclamé 28.366 euros de dommages-intérêt en réparation d'un préjudice bien difficile à calculer...
Le premier de la cinquantaine de procès annoncés suites aux plaintes déposées par le SNEP et la SCPP avait lieu hier mercredi à Pontoise, dans la région parisienne. Alexis, un enseignant de 28 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel pour avoir partagé sur Internet l'équivalent de 614 albums en MP3.
Selon l'article L.335-4 du code de la propriété intellectuelle, mettre des chansons protégées par le droit d'auteur sans autorisation des producteurs est un délit passible de 3 ans d'emprisonnement et de 300.000 amende. Finalement le procureur n'aura requis que 1500 euros, et la publication du jugement dans deux quotidiens nationaux.
Mais il ne s'agit là que du volet pénal, c'est-à-dire de la peine que l'Etat considère appropriée pour protéger la société des dangers du piratage. Le volet civil, qui était également étudié mercredi, promet d'être beaucoup plus sévère.
"A côté des 1.500 euros d'amende requis par le procureur, plusieurs sociétés de défense des ayants droit, dont la Sacem, ont en effet réclamé 28.366 euros au titre des dommages-intérêts", rapporte Libération. Contrairement à ce qui existe aux Etats-Unis, les dommages-intérêts en France n'ont pas de vocation punitive et doivent réparer le préjudice exact subi par les parties. Les ayants-droits ont donc visiblement considéré qu'Alexis a causé un manque à gagner de 46 euros par album.
Problème mathématique
A 20 euros l'album dans le commerce, Alexis aurait donc empêché la vente de plus deux CD pour chaque album qu'il partageait au format MP3. Dans une étude publiée en mars 2004, Felix Oberholzer et Koleman Strumpf découvraient que "même dans les scénarios les plus pessimistes, cinq mille téléchargements sont nécessaires pour nécessaires pour altérer les ventes d'un seul album".
Les deux professeurs américains en arrivaient ainsi à la conclusion que "les téléchargements ont un effet sur les ventes qui est statistiquement indissociable du zéro, malgré des estimations plutôt précises".
Or si les téléchargements n'ont quasiment aucun impact sur les ventes, la mise en partage qui permet ces mêmes téléchargements non plus. A combien doit-on donc estimer le préjudice des ayants droit ?
C'est la très difficile question à laquelle devra répondre le tribunal dans son jugement attendu le 2 février prochain.
Pour Hervé Rony, directeur du SNEP, l'enjeu est toutefois bien différent.
"Il faut porter une parole forte de respect des métiers de la création et gagner le pari des plates formes musicales légales", a t-il déclaré mardi soir. Ce premier procès, qui sera suivi d'une cinquantaine d'autres, vise avant tout à détourner les internautes des réseaux P2P pour les entraîner vers les solutions légales qui, à grand renfort de DRM, permettent aux majors de continuer à contrôler l'ensemble de la chaîne musicale. De la signature des artistes jusqu'à leur distribution, en allant même désormais jusqu'au contrôle de l'utilisation des oeuvres par les consommateurs, la concentration des pouvoirs dans les seules mains des majors est le premier enjeu de ces procès.
De son côté, l'association des audionautes (ADA), qui compte plus de 2000 membres, demande aux députés "l'ouverture d'une enquête parlementaire sur le peer-to-peer, où chacune des parties aurait la possibilité de s'exprimer", ainsi qu'un moratatoire sur les poursuites engagées contre le public.
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Auteur |
Message |
Titine
ZenAdmin
Anniversaire : 14 Nov Zodiaque: Sexe: Inscrit le: 15 Déc 2003 Messages: 12462 Localisation: «« Tout Près des Etoiles »»
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Posté le: Jeu Déc 16, 2004 12:54
Sujet du message:
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Passer pour un leecher pour assurer sa défense ?
Dans son procès , Alexis avait une ligne de défense claire : 'Je nie avoir mis à disposition ma musique sur internet'.
C'est pourtant sur cette base que l'enseignant se verra probablement condamné le 2 février prochain.
"Je nie avoir mis à disposition ma musique sur internet", a martelé Alexis, expliquant selon la rédaction de France2.fr "qu'une 'astuce' du logiciel d'échange de fichiers qu'il utilisait (direct connect) lui permettait de télécharger sans partager".
Pour les internautes habitués au jargon sociotechnique, quelqu'un qui télécharge sans partager s'appelle un "leecher", et c'est très mal vu.
Sans partage, pas de téléchargements, car mathématiquement la somme des téléchargements est égale à la somme des uploads.
Parce qu'il ne mettait rien en partage, Alexis "n'avait pas conscience de faire quelque chose de répréhensible" a indiqué Me Murielle-Isabelle Cahen dans sa plaidoirie.
Et pour cause, la loi française autorise "les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective", et donc les téléchargements albums lorsqu'il s'agit seulement de se monter sa collection personnelle, quelle qu'en soit la taille.
Seule la mise à disposition des oeuvres, c'est-à-dire leur upload, est interdit à défaut d'autorisation expresse.
Pourtant l'argument n'a pas fait mouche.
"Qu'il ait ou pas mis à disposition (des fichiers) ne changera rien, l'infraction est constituée", a affirmé le procureur de la République Jean-Pascal Oualid.
L'on verra lors du délibéré du 2 février si Me Cahen aura réussi à convaincre le juge. La tâche est d'autant plus difficile qu'Alexis aurait été repéré par la gendarmerie parce qu'il était celui qui partageait le plus de fichiers sur le hub Direct Connect sur lequel il était connecté...
Pour les accusés, cette anecdote de plaidoirie prouve néanmoins que pour gagner le respect des juges, il faut renoncer à celui des internautes...
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Auteur |
Message |
mouton63
Bouddha Zen
Anniversaire : 09 Mai Zodiaque: Sexe: Inscrit le: 26 Juil 2004 Messages: 3451 Localisation: dans mes montagnes
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Posté le: Jeu Déc 16, 2004 16:23
Sujet du message:
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Normal dans un sens quil se soit fait punir car a y voir de plus pres c'est comme s'il avait volé les albums en magasin puisqu'il ne les a pas payés.
Par contre la justice est dure dans les amendes qu'elle donne.
Ce qu'il faut comprendre dans tout ca c'est pas qu'ils veulent interdire les telechargements , c'est qu'ils veulent nous les faire payer mais enfin ca tout le monde le sait!!
Ils cherchent un moyen pour se mettre de la tune plein les poches et ca les degoutent de voir que l'on prend gratuitement!!
Des que tout sera redevenu payant, ils en auront plus rien a foutre qu'on telecharge des films zik ou autre...
Pour conclure: le P2P c'est comme le schitt ils essayent de l'anihiler mais il y en a toujours dans les rues. Quoi qu'ils fassent ils ne parviendrons jamais a y stopper!!! :red:
Voila ouf c'est fini _________________ respecter les autres c'est se respecter soi même.
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Auteur |
Message |
Poupinette
Petit Bouddha Zen
Sexe: Inscrit le: 01 Fév 2004 Messages: 1042
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Posté le: Jeu Déc 16, 2004 20:20
Sujet du message:
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Ne faisait-il pas du commerce de tout cela.
Ben moi je le pense.Car a priori,tant que l'on ne fait pas de commerce,on n'a moins de risques de se faire prendre. _________________
Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie.
L'homme est un roseau,le plus faible de la nature,mais un roseau pensant.
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Auteur |
Message |
Titine
ZenAdmin
Anniversaire : 14 Nov Zodiaque: Sexe: Inscrit le: 15 Déc 2003 Messages: 12462 Localisation: «« Tout Près des Etoiles »»
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Posté le: Ven Déc 17, 2004 11:35
Sujet du message:
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Gros conflit d'intérêt pour l'avocate de la SACEM ?
Peut-on fustiger le P2P, militer activement pour la condamnation d'un internaute usager de ces services, et assurer parallèlement en toute indépendance la vice-présidence de la commission du Conseil supérieur de la propriété intellectuelle, sur la distribution des œuvres sur internet ?
Dans sa couverture du procès d'Alexis, le journaliste Florent Latrive rapportait jeudi dans Libération les propos de Josée-Anne Bénazéraf, avocate mandatée par la SACEM :
Josée-Anne Bénazéraf compare le P2P à un «éden de la contrefaçon» et fustige la «culture de la gratuité». Elle balaie fissa toute alternative aux poursuites pour permettre de légaliser le P2P tout en rémunérant la filière musicale, comme la taxe sur les abonnements à l'Internet proposée par deux sociétés civiles d'artistes-interprètes, l'Adami et la Spedidam : «Ce serait contraire aux engagements internationaux de la France.»
Difficile de sembler moins ouvert au débat sur l'évolution du droit d'auteur et les solutions de conciliation possible entre les intérêts du public et ceux des ayants droit. Pourtant Maître Josée-Anne Bénazéraf a été nommée le 19 novembre 2004 vice-présidente de la commission spécialisée portant sur les aspects juridiques des œuvres sur l'Internet, au sein du Conseil Supérieur de la Propriété Intellectuelle (CSPLA). C'est ce Conseil qui, suite aux réflexions de ses commissions, conçoit les projets de loi en matière de droit d'auteur.
Dans le cadre de sa mission, Maître Bénazéraf est chargée de fournir aux pouvoirs publics des "éléments de réflexion et de proposition sur l’évolution économique et juridique relative [aux] usages [du P2P] et sur les modèles qui les sous-tendent".
Elle doit en plus "étudier attentivement la pertinence et les conditions de faisabilité d’un [régime de licence légale] et sa compatibilité avec nos engagements internationaux", ce sur quoi elle a visiblement d'ores et déjà un avis tranché, exprimé lors du procès d'Alexis au nom et pour le compte d'une société d'auteurs qui n'a rien d'indépendante dans sa réflexion.
Cette commission doit remettre un premier rapport au Président du Conseil en mars 2005, avant ses propositions fin mai 2005.
Quel crédit pourra apporter le Conseil à ces propositions, au vu de cette implication de la vice-présidente aux côtés du combat juridique de la SACEM ?
Il aura sans doute à se poser la question bien avant la fin de l'hiver, s'il ne veut pas perdre toute crédibilité.
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