Devedjian ne parle pas du disque comme d'un bien culturel

"Devedjian ne parle pas du disque comme d'un bien culturel"
Rodolphe Buet, directeur du secteur "musique" � la FNAC, r�agit aux propos de du ministre d�l�gu� � l'Industrie sur la crise du march� du disque.

Dans une interview publi�e lundi par Le Parisien, le ministre d�l�gu� � l'Industrie Patrick Devedjian s'en prenait � l'industrie du disque, estimant qu'elle avait sa part dans la crise que conna�t actuellement le secteur. Il d�clarait que les CD �taient trop chers et que le combat pour la baisse du prix de la TVA sur le disque �tait "d'arri�re garde". Cette interview a suscit� l'ire des producteurs. Rodolphe Buet, directeur du secteur musique � la Fnac, r�agit aux propos du ministre.

Quelle a �t� votre r�action en lisant l'interview de Patrick Devedjian ?

Rodolphe Buet : J'ai �t� constern�. D'abord par l'interview en g�n�ral, car � aucun moment, le ministre ne parle du disque comme d'un produit culturel. Ensuite, par plusieurs points de d�tails. Par exemple, lorsqu'il explique qu'un prix raisonnable se calcule "compte tenu des risques de virus et de poursuites judiciaires" : et la valeur dune �uvre de cr�ation, le risque pris � d�velopper un nouvel artiste ?

Patrick Devedjian d�clare que "r�clamer la baisse de la TVA sur le disque est une bataille d'arri�re-garde Or, la FNAC se bat depuis longtemps pour une telle baisse�

Ne consid�rer, comme le fait le ministre, la baisse de la TVA du seul point de vue de son efficacit� �conomique, c'est occulter la raison d'�tre de ce combat. Obtenir la TVA � 5,5% c'est surtout obtenir que la musique soit consid�r�e comme un bien culturel comme le sont les livres, en d'autres termes de mettre fin � la discrimination fiscale dont le disque est victime.

Je vois surtout dans cette d�claration un indice que les engagements pr�sidentiels et gouvernementaux sur la baisse de la TVA ne seront pas tenus. Mais plut�t que d'avouer l'abandon, le ministre prend une posture agressive pour mieux faire passer la pilule.

Mais n'a-t-il pas raison de d�noncer la politique des grandes maisons de disques, notamment face � la musique en ligne ?

Il y a certes des lacunes, des lenteurs, et il y a effectivement sujet � d�bat. Mais il ne faut pas se tromper de d�bat : les gens du disque font ce m�tier par passion. Et de l'autre c�t�, l'envie d'acc�der � la musique n'a jamais �t� aussi forte. Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est red�finir les conditions �conomiques qui permettront un nouvel essor de la cr�ation. Le march� est dans une phase de mutation profonde, il faudra de la s�r�nit�, du temps pour construire l'avenir, et pas des d�clarations � l'emporte-pi�ce.

C.A.

Je crois que le gars n'a pas tout compris � ce qu'est r�ellement un cd, enfin on ne peut pas demander � un politicien de savoir ce que c'est !!!
Il est seulement l� pour les limiter lol !!!