Le service Gmail de Google vis� par une plainte

Le service Gmail de Google vis� par une plainte de consommateurs
Par Lucas van Grinsven et Bernhard Warner

AMSTERDAM/LONDRES (Reuters) - Le nouveau service d'h�bergement gratuit de courrier �lectronique Gmail, bient�t propos� par la soci�t� am�ricaine Google, a �t� attaqu� en justice lundi avec le d�p�t d'une s�rie de plaintes par un groupe international de protection de la vie priv�e.

L'association Privacy International a d�clar� avoir port� plainte aupr�s des organismes de surveillance de la vie priv�e et de protection des donn�es personnelles de 17 pays en Europe, dont en France, au Canada et en Australie, apr�s une premi�re proc�dure infructueuse au Royaume-Uni.

"Privacy International estime que le service Gmail enfreint le droit � la vie priv�e, � la fois dans l'Union europ�enne et dans d'autres pays. La plainte recense une large gamme d'infractions possibles au droit communautaire", a d�clar� � Reuters le directeur de l'association Simon Davies.

Le moteur de recherche Google, le plus utilis� actuellement sur internet, a annonc� r�cemment son intention de lancer un service de courrier �lectronique qui proposera gratuitement une capacit� de stockage d'un giga-octet, d�passant de 100 fois celles de ses concurrents directs Yahoo Mail et MSN Hotmail.

Google a affirm� que le service Gmail, encore en phase d'essai, est conforme au droit international sur la protection des donn�es individuelles.

La lecture des conditions d'utilisation a toutefois suscit� le d�bat parmi les associations de consommateurs car Google avertit qu'il pourra analyser les messages re�us et envoy�s � la recherche de mots-clef pour envoyer aux utilisateurs des publicit�s cibl�es.

Par ailleurs, l'h�bergeur se r�serve �galement le droit de conserver sur ses serveurs des copies des messages, m�me lorsque ceux-ci auront �t� effac�s par l'utilisateur. Selon Privacy International, ces dispositions et d'autres enfreignent la l�gislation europ�enne, plus stricte que celle en vigueur aux Etats-Unis.

DEBAT SUR LES CONDITIONS D'UTILISATION

La l�gislation communautaire en mati�re de donn�es informatiques personnelles impose que celles-ci ne soient pas conserv�s plus longtemps que n�cessaire et l'analyse du courrier �lectronique est soumise � des conditions strictes.

"Google sollicite activement les commentaires des utilisateurs sur notre politique en mati�re de confidentialit�. Si les termes peuvent en �tre clarifi�s ou am�lior�s en quoi que ce soit, nous voulons le savoir", a d�clar� Google dans un communiqu� envoy� � Reuters. "Nous attendons un dialogue d�taill� avec les autorit�s de protection des donn�es en Europe pour nous assurer que leurs pr�occupations soient entendues et r�solues."

Privacy International a port� plainte aupr�s des organismes comp�tents en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Gr�ce, en Italie, en Irlande, en Espagne, en R�publique tch�que, en Belgique, au Danemark, en Su�de, au Portugal, en Pologne, en Autriche, en Australie et au Canada, ainsi que devant la Commission europ�enne et son groupe de travail de l'article 29 sur la protection des donn�es.

Une premi�re plainte de Privacy International devant l'organisme britannique ICO ("Information Commissioner's Officer") a �t� class�e sans suite ce mois-ci.

Une porte-parole de l'ICO a expliqu� que selon le droit communautaire, un service internet est consid�r� comme l�gal tant que ses conditions d'utilisation exposent de fa�on explicite comment seront utilis�s les donn�es personnelles des utilisateurs.

"Du moment que Google est clair et transparent, il n'y a pas de probl�me sur la protection des donn�es. Et tant qu'ils re�oivent l'accord de l'utilisateur, ils suivent la directive de l'Union europ�enne sur la confidentialit� des communications �lectroniques", a-t-elle expliqu�.

Selon Privacy International, la notion d'accord donn� par l'utilisateur est rendue sans objet par la nature collective du courrier �lectronique.

"Le consentement ne peut �tre donn� que par le titulaire d'un compte Gmail. Ceux qui envoient des messages � un client Gmail ne peuvent pas donner leur consentement � voir leur courrier �lectronique analys�", a d�clar� l'association.

Pfff, pourquoi ils se prennent la t�te comme �a, � quoi ca leur sert !?
Qu'un service propose ce genre de trucs, tant mieux, qu'ils s'y mettent aussi, et tr�s vite (hein MSN c'est quand vous voulez), mais qu'ils laissent les nouveaux venus en paix !

SUITE

Une ONG demande aux Cnil europ�ennes d�examiner le webmail de Google

Apr�s avoir interpell� le commissaire britannique � la protection des donn�es, Privacy International saisit ses homologues europ�ens afin qu�ils examinent le futur webmail de Google. En France, la Cnil affirme qu'elle �tudie d�j� ce dossier.

Avant m�me d'�tre lanc�, Gmail - le service de webmail gratuit pr�par� par Google - suscite d�j� nombre de pol�miques. L'ONG Privacy International a saisi les autorit�s de protection des donn�es personnelles dans quinze pays europ�ens (*), dont la France, ainsi qu�au Canada et en Australie.

Selon l�organisation de d�fense de la vie priv�e, Gmail viole la directive europ�enne et les lois nationales relatives � la protection des donn�es. Ses dol�ances ont �t� envoy�es � la Commission europ�enne et aux membres du groupe Article 29, qui rassemble les repr�sentants de toutes les autorit�s europ�ennes de protection des donn�es personnelles.

Rappelons que Google envisage de fournir un espace de 1 Go � chaque utilisateur pour stocker ses e-mails, contre seulement 6 Mo ou 4 Mo pour les services des concurrents Yahoo et MSN. En contrepartie, le moteur de recherche ins�rera des liens sponsoris�s dans les courriers, gr�ce � son service publicitaire Adsense. Il lui faudra donc analyser le contenu m�me des messages pour rechercher des mots-cl�s susceptibles de d�clencher l�apparition de ces publicit�s. C�est cette fonctionnalit� qui a d�clench� l�inqui�tude de nombreux observateurs. En outre, Google pr�cise dans ses conditions g�n�rales d�utilisation, que des copies r�siduelles des e-mails pourront rester stock�es sur son syst�me, m�me une fois que l�utilisateur aura ferm� son compte ou effac� ces messages.

Privacy International est d�j� mont�e au cr�neau contre ce
service il y a deux semaines, en interpellant le commissaire britannique � la protection des donn�es, l��quivalent pour le Royaume-Uni du pr�sident de la Commission nationale de l�informatique et des libert�s (Cnil). Un porte-parole de l�autorit� a toutefois repouss� ses arguments: �Tant que les internautes sont pr�venus lorsqu�ils s�inscrivent que Google surveille leur usage du mail et utilise cette information � des fins marketing, [le moteur de recherche] ne viole probablement aucune loi�, a-t-il d�clar� � nos confr�res anglais. �Mais tant que Gmail n�est pas en service, nous ne pouvons pas en �tre certains�.

La CNIL se prononcera en m�me temps que ses coll�gues europ�ens

Cette analyse est loin de satisfaire Simon Davies, le pr�sident de Privacy International. �Nous pensons qu�il est crucial, � ce stade, d��valuer ce type de service, dans l�optique de s�assurer que toutes les mesures et les garanties, impos�es par la directive europ�enne sur la protection des donn�es et par les lois nationales, ont �t� respect�es�, �crit-il dans une lettre adress�e � la Cnil et � ses coll�gues europ�ens.

�Si vous estimez que le futur service viole [ces l�gislations], je vous demanderais d�avertir Google qu�il est n�cessaire de le modifier et que des actions pourraient �tre entreprises pour emp�cher sa diffusion�, poursuit-il. �Si ce processus n�est pas satisfaisant, je vous demanderais de publier une injonction interdisant le transfert de donn�es personnelles chez Google�.

De son c�t�, Google affirme �tre serein face � ces attaques. �On ne sait pas exactement comment vont r�agir les autorit�s des diff�rents pays�, explique une porte-parole de la soci�t� en France. �Mais nous sommes ouverts � toute discussion�. Le moteur de recherche se dit pr�t � faire certaines modifications, mais pr�vient d�j� qu'il n'acceptera pas de d�naturer son service.

En France, la Cnil n'a pas encore re�u la requ�te de Privacy International. �Mais nous n'avons pas attendu d'�tre saisis pour �tudier la question�, pr�cise-t-on � la Commission, et ce service �soul�ve vraisemblablement un certain nombre de questions au niveau du secret des correspondances�. Il s'agit d'un probl�me que �la France ne peut pas r�gler seule dans son coin�, et �les autorit�s europ�ennes doivent harmoniser leur position�, souligne-t-elle. L'occasion leur en est donn�e d�s mercredi 21 avril, date � laquelle s'ouvre la conf�rence europ�enne des autorit�s de protection des donn�es, � Amsterdam. Nul doute que Gmail alimentera de nombreux d�bats.

(*) Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Gr�ce, Italy, Irlande, Espagne, R�publique Tch�que, Belgique, Danemark, Su�de, Portugal, Autriche, Pologne.

Baaa du moment qu'ils cachent rien, que c'est gratuit je vois pas pourquoi on les saoule ??

Ils offrent qd meme un espace sur-enorme et les mails seront lus par des bots pas par des gens.
Ca serait plus embetant si ils changeait leurs methodes en cours de route mais la ... tout est clair avant meme que ca ne commence et c'est pas marqu� en tout petit ?? Vous pensez qu'ils peuvent monter une messagerie gratuite avec 1 Go sans pubs ? Ils vont avoir au moins ( au moins du moins ) 500 000 utilisateurs : ca fait deja une paille de 500 To : et c'est un minima je pense , faudrait pas les prendre pour des Pere Noel .. et pourtant je trouve deja leur offre super interessante.

Je deteste cette mentalite proceduriere , un peu comme ceux qui se rendent compte qu'il y a moyen de porter plainte contre les Assedics et qui n'avaient pas boug�s leur culs au debut et qui maintenant se bousculent pour deposer une plainte...