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nicolas78

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[info]LCEN 2.2: les principaux points critiques
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Titine
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Posté le: Mer Avr 14, 2004 07:49
Sujet du message: [info]LCEN 2.2: les principaux points critiques
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LCEN 2.2: les principaux points critiques relatifs à la liberté de communication

Le vote du Sénat sur la loi "économie numérique" laisse encore perplexe de nombreuses associations sur la responsabilité des hébergeurs et le filtrage. En matière de prescription, le droit commun s'en trouve aussi bouleversé.

Malgré les modifications apportées par les sénateurs, le projet de loi pour la confiance dans l’économie numérique ne fait toujours pas l’unanimité. Cette "version 2.2" – adopté le 8 avril en deuxième lecture par le Sénat – soulève encore de nombreuses protestations eu égard à la liberté de communication. Au centre des débats, comme à l’accoutumée, les mesures sur la responsabilité des prestataires techniques. Mais d’autres griefs sont apparus, au gré des amendements ajoutés par les parlementaires.

Abandon de l'obligation de surveillance a priori des contenus
La mesure avait été introduite par les députés en janvier. Devant le tollé qu’elle avait suscitée, Nicole Fontaine, alors ministre déléguée à l’Industrie, s’était engagée à la retirer. Son successeur, Patrick Devedjian, a suivi la même ligne. «Pour autant, cette évolution positive n’est nullement le fruit d’un dialogue constructif avec le gouvernement», déplore la ligue Odebi, qui regroupe des associations françaises d'utilisateurs de services internet à haut débit. «Celui-ci s’est simplement rendu compte que cette mesure était interdite par la directive européenne [de 2000]. Il ne pouvait donc que réagir autrement qu’en l’écartant de son projet de loi». Un juge pourra toutefois imposer une telle surveillance à un prestataire, de façon ciblée et temporaire.
L’organisation dénonce en revanche le maintien du principe de base, selon lequel hébergeurs ou fournisseurs d’accès (FAI) devront supprimer tout contenu «illicite», dès qu’ils en auront été informés par un tiers, et non plus uniquement sur requête d’un juge. «Des dispositions scandaleuses, que les acteurs du net français rejettent unanimement», affirme Odebi, qui s'est joint à Reporters sans frontières, ce week-end, pour appeler Nicolas Sarkozy à «intervenir» sur la LCEN.

Odebi signe également un communiqué commun avec le FAI associatif Globenet et la Fédération informatique et libertés (FIL) pour dénoncer les autres travers sémantiques du projet. «Il est inacceptable et dangereux que des prestataires, dont la mission est technique, puissent à la place du juge décider de ce qui est "illégal". À plus forte raison juger de l'"illicite", sans que celui-ci soit défini (Art. 2 bis- I- 2 et -3)», dénoncent. «Les jurisprudences passées l'ont assez démontré. Dès qu'il s'agit d'atteinte à la morale, d'atteinte à l'image d'une personne ou à celle d'une entreprise, ou de droits de propriété, les juges eux-mêmes se contredisent.»

Le spectre d'un "filtrage national" s’éloigne-t-il pour les FAI?
Les dispositions introduites en janvier par les députés, selon lesquelles un juge peut obliger, sur requête d’un ayant droit, un FAI à filtrer l’accès à un contenu illicite, ont été modifiées. Les sénateurs ont choisi de faire dans la nuance, en modifiant l’article 2 bis du texte: «L’autorité judiciaire peut prescrire en référé ou sur requête (…), toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d’un service de communication au public en ligne». «Dans le cas du fournisseur d'accès, qu'il s'agisse d'une prescription en référé ou sur requête, la mesure revient à un filtrage aux frontières», tranchait l'association Iris dans une longue analyse détaillée publiée avant le vote. «Le filtrage s'applique à celui qui accède au contenu, et non à celui qui le met à disposition publique à l'étranger, éventuellement en toute légalité. [C']est donc affaire de démocratie, non de morale ou de technique.»

Pour Lionel Thoumyre, juriste au sein du Forum des droits sur l’internet (FDI), certains acteurs seront déçus, car ils auraient voulu voir l’obligation de filtrage inscrite dans la loi. Mais la France serait allée au-delà de la directive européenne sur le commerce électronique. Dans la rédaction actuelle du texte, le juge, une fois saisi, pourra décider lui-même des mesures appropriées, et pourra éventuellement aller jusqu’au filtrage «si celui-ci est techniquement possible», note le juriste du FDI. «L'avantage d'une telle formule, c'est que cela ne fait pas de surenchère sur un filtrage dont on ne connaît pas aujourd’hui les effets collatéraux». Cette modification satisfait l’association des fournisseurs d’accès (AFA). «Le Sénat a fait le choix de s’en remettre aux pouvoirs que le juge tire du droit commun (…), le filtrage n’aurait résolu en rien les difficultés que rencontrent les industries culturelles», souligne-t-elle dans un communiqué.

La liberté d’expression restreinte par des impératifs économiques?
La ligue Odebi a également relevé une surprenante définition, dans le chapitre IV de l’article 1er. «La communication au public par voie électronique est libre», peut-on lire. «L’exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d’une part, par le respect de la dignité de la personne humaine (…), ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.» De quoi révolter l’association. «Par ce texte, le législateur écrit clairement que le développement économique du lobby audiovisuel prime sur la liberté d’expression». Elle demande à la commission mixte paritaire qui doit encore se réunir pour examiner le texte de supprimer cette référence dans la loi.

Diffamation: le retour à une infraction continue
Un amendement, introduit par le sénateur UMP René Trégouët, va certainement faire couler beaucoup d’encre. Car, celui-ci va à l’encontre de la jurisprudence rendue, par trois fois, par la Cour de cassation en matière de prescription des délits de presse. Selon la loi de 1881, les délits tels que la diffamation par voie de presse sont prescrits trois mois après le jour de leur publication. Jusqu’à présent, c’était également ce principe qui s’appliquait pour les publications en ligne. L’amendement du sénateur Tregouët «introduit un régime dérogatoire particulier pour ces dernières», précise Lionel Thoumyre, du FDI. Désormais, la prescription pour les contenus en ligne commence trois mois après le retrait de l’article ou du message incriminé. L’objectif du sénateur était d’éviter un des effets pervers de l’internet, qui permet de laisser un contenu publié "caché" pendant trois mois, puis de le faire ressurgir une fois le délai de prescription écoulé. «Je crains que le remède ne soit pire que le mal. Cela obligera toutes les personnes éditant exclusivement sur l'internet de redoubler d'attention ou de supprimer tout contenu ayant passé l'âge de trois mois, pour éviter des procès portant sur d'anciens contenus», poursuit le juriste. Selon lui, le problème de la résurgence de certains contenus aurait tout aussi bien pu être réglé par la jurisprudence.

Fin de l'ambigüité sur le caractère privé de l'e-mail
Les députés avaient soulevé une bronca en introduisant une définition du courrier électronique sans préciser que cela relevait de la correspondance privée. Il s’agissait alors de répondre aux exigences de l’industrie du disque. Les sénateurs n'ont rien changé malgré les tentatives du groupe communiste pour faire figurer, en toutes lettres, la mention de la correspondance privée. «À notre sens, il est évident que la protection de la vie privée s'applique à toute correspondance, y compris électronique», s’est justifié Pierre Hérisson, le rapporteur du texte. «Le respect de la correspondance est affirmé à l'article XI de la Déclaration des droits de l'homme, à l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme; il est assuré par notre Code pénal.» Selon Lionel Thoumyre, cette option est a priori la bonne. C’est la jurisprudence qui permettra de décider ce qui est public ou privé, explique-t-il.

Reste encore une étape avant la promulgation de ce texte: le passage par une commission mixte composé de sénateurs et de députés
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blackmoumout
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Posté le: Mer Avr 14, 2004 10:50
Sujet du message:
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Donc, en gros y'a toujours rien de nouveau !
Moi je vous le dit, ils vont finir par adopter une loi qui n'aura plus rien à voir avec la Len mais qui leur permettra de voir ce qu'ils veulent en lisant entre les lignes !!!
Moi j'attends la version 52.1.0.1 et là je serai fixé ! :lol3:
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